Ugo Lemarchand

La musique que vous allez écouter est à l’image de l’artiste. Elle vous emmène d’un bout à l’autre de l’œuvre avec les sensations mêlées de puissance et douceur. Volubile, sincère et juste, entre standards vibrants et compositions personnelles, le cœur qui parle pour

« Thalia » sa fille, « Ce22 », qui raisonne comme une affirmation, l’intrigant « One Shot », le carnet décrit un long voyage dont toutes les étapes nous apparaissent clairement dès la première écoute. Comme si les doutes de l’homme à la plume et au saxophone s’envolaient à mesure que les notes s’ancrent. Il a assurément son style, des attaques aussi percutantes que douces, des phrasés à chercher son oxygène, la note qui se pose là, et met tout le monde d’accord. Sans oublier l’art de s’entourer, car il vous le dirait volontiers, seuls, nous ne sommes rien.

Ce disque est un repaire à la croisée de grands talents, Jason Brown à batterie, Darryl Hall à la contrebasse et bien sûr Dado Moroni au piano. En ce lieu, la musique est un organe vital. Âmes sensibles, ne surtout pas s’abstenir. C’est à vous que s’adresse la musique d’Ugo Lemarchand. Cyrielle Roux.

 Qui est Ugo Lemarchand ?

C’est à Olemps dans l’Aveyron que naît Ugo Lemarchand, durant l’hiver 1982. A l’âge de douze ans, il rencontre le saxophone alto avant d’entrer au conservatoire de Montpellier quatre ans plus tard, où un répertoire classique l’attend. Son caractère déjà bien affirmé le guide cependant vers le côté populaire de la musique improvisée. En 2oo9, c’est l’École Nationale de Musique de Villeurbanne qui lui ouvre ses portes. Rien ne semblant pouvoir étancher la soif d’expression de l’artiste, il se tourne ensuite, sans jamais délaisser le saxophone, vers la flûte traversière, la clarinette basse, et plus récemment, le piano.