Julien Ndiaye est franco-sénégalais, il a 35 ans et il sort son premier album. Ce qui frappe lorsque l’on écoute et rencontre le saxophoniste, c’est la maturité et la lumière qui émane de sa musique.
Du pur jazz traditionnel d’aujourd’hui.
La référence est clairement affichée et assumée, tout est dit dans le nom choisi par ce saxophoniste. Julien Ndiaye est saxophoniste et sa référence est évidemment John Coltrane.
Il étudie la musique du maitre, obtient ses DEM de saxophone Jazz et de formation musicale qu’il a obtenu dans le Sud-Est, où il est basé. Mais Julien a d’autres cordes à son arc, et c’est ce qui rend sa musique différente. En parallèle de son apprentissage de l’instrument, le jeune homme obtient un diplôme de chaudronnier.
Comme bon nombre d’enfants, il rêve aussi de voler. A 14 ans, il vole pour la première fois sur un parapente bi-place. 20 ans plus tard, il entre dans le Top 100 des meilleurs pilotes français de parapente en parcourant 206 kilomètres et en volant pendant 8h22.
A 19 ans, passionné de vélo, le jeune homme se lance dans un parcours de 1200kms pour relier Fréjus à Nantes. Il réitère l’expérience à l’âge de 31 ans sur le même parcours mais ajoute un parcours entre Nantes – St Jean de Luz soit plus de 2700kms en 18 jours.
Le personnage est solaire, habité, pugnace. On sent une vieille âme qui sommeille en lui, rien d’étonnant donc d’apprendre, au détour d’une conversation, que ses ancêtres au Sénégal sont des marabouts. Ni qu’il est parti vivre à Dakar pendant 3 ans pour apprendre le Wolof. Ni qu’il fait des saisons dans la station de ski les Arcs en tant que conducteur de téléphériques.
Julien a mille vies et elles viennent toutes nourrir sa musique. 11 titres, 7 compositions lumineuses, respectueuses du jazz traditionnel comme il l’est de ses racines et de cette musique. Un musicien ancré avec la tête dans les nuages.
« Alors que j’étais étudiant au Conservatoire de Cannes, je commençais à vouloir explorer une musique plus personnelle, inspirée des évènements que j’ai vécus et des épreuves que j’ai traversées. J’ai ainsi composé les morceaux « Love », « Tristesse » ou encore « Les Alpes » à cette période charnière. A cette époque, une personne en particulier a attiré mon regard. Cyril Galamini est un jeune batteur, qui deviendra par la suite tromboniste. Il avait déjà une maturité et un talent affirmés. Il avait réalisé des arrangements pour le big band du conservatoire et nous avons eu l’occasion de jouer ensemble de nombreuses fois.
Lors d’une jam session au Duc des Lombards en 2017, nous avions eu la chance de partager la scène avec les musiciens d’Ahmad Jamal. Ce moment fut inoubliable et a agi comme un déclencheur : il était temps que nous montions un projet sérieux ensemble. J’ai alors décidé de confier ma musique à Cyril avec pour tâche de l’arranger pour sextet.
Je suis heureux qu’il ait ainsi sublimé mes compositions, restant fidèle à cette musique très modale et forcément un peu coltranienne, tout en y ajoutant sa touche personnelle. Ce mélange de nos deux influences dans un même projet, tels les deux étages d’un Tgv Duplex, transcende la musique, sillonne les paysages et propose un univers original, que je vous invite à découvrir. Bon voyage. » Jultrane
// LINE-UP //
Julien Ndiaye, sax soprano, ténor & compos // Philippe Brassoud, contrebasse // Cyril Galamini, trombone // Frédéric D’Oelsnitz, piano // Renaud Gensane, trompette // Laurent Sarrien, batterie // Guests : Monika Kanasélé, chant // Jean-Christophe Di Costanzo, sax alto // Yoann Serra, batterie
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