NOUVEL ALBUM // BLANC CASSE

Date de sortie 10 NOVEMBRE 2017

Christophe Monniot est vraiment un des plus beaux emblèmes du jazz
d’aujourd’hui ! Il bouscule les genres, se joue des académismes avec l’esprit d’un fougueux libre-penseur. Il a réuni la légendaire organiste aux pieds nus Rhoda Scott, et le batteur de la Nouvelle Orléans Jeff Boudreaux pour former un trio aux profondes couleurs de soul jazz, de swing, d’amour et de liberté !

Organiste mythique de la scène jazz et gospel, Rhoda Scott est l’invitée exceptionnelle du saxophoniste Christophe Monniot pour un concert électrisant. C’est un beau moment, c’est une belle histoire que je vais vous narrer. En résidence à l’AmphiOpéra, le saxophoniste Christophe Monniot entre sur le rectangle de tapis rouge à la suite de l’organiste Rhoda Scott et du batteur Jeff Boudreaux. L’histoire qu’ils vont nous conter en deux chapitres a comblé celles et ceux qui ont pris place autour des photophores de l’amphi…

MUSICIENS

Rhoda Scott – organiste // Jeff Boudreaux  – Batterie

Chapitre I

There’s no greater love nous est offert en guise d’un « Il était une fois » très dansant. Pas de plus grand amour, ce soir, que celui de la musique pour le Normand, le Louisianais et la native du New Jersey qui font sonner saxophone alto, batterie sollicitée par les baguettes ou les balais et orgue Hammond amplifié par ses deux cabines Leslie.

Démarré par des sons d’alto samplés, le légendaire Take the A train nous emmène dans des paysages que nous croyions connaître par cœur, mais qu’on redécouvre parés de nouvelles couleurs.

Un déchirant Amazing grace est entamé délicatement par la grande dame rejointe par le petit saxophone sopranino auquel succédera l’alto dont le micro ira cogner les retours pour finir dans le pavillon et sonner comme du Jimi Hendrix en rendant un furtif, mais vibrant, hommage à Prince en citant Purple Rain en conclusion.

Le conte de fées se poursuit avec Someday my prince will come interprété en valse souriante comme le visage des trois complices d’un soir. Un alto soumis aux bidouillages électroniques du saxophoniste se voit offrir un tapis de basses tissé par l’organiste et la rythmique sans cesse inventive du batteur.

Vers la fin de Mercy, Mercy, Mercy, Christophe Monniot se lâche pendant quelques mesures à souffler dans ses deux saxophones. Les héros doivent se reposer, le livre reste ouvert…

Chapitre II

On reprend le fil de l’histoire avec un Mack the Knife plein d’allégresse et de groove. On est loin du morceau originel de l’Opéra (!) de quat’sous interprété à l’orgue… de barbarie !

Composition du saxophoniste, Blanc cassé se la joue ballade bluesy et caressante. Mailloches, baguettes et balais se succèdent avec célérité sur les toms et les cymbales, pieds (nus) et mains démultiplient les sonorités de l’orgue Hammond, le fessier du saxophoniste est même sollicité pour jouer avec le petit clavier de son synthé !

L’alto poussé dans l’aigu et de petits sons synthétiques font honneur au Chameleon funky d’Herbie Hancock qui en fait entendre de toutes les couleurs au gentil dragon…

Le sopranino ouvre un majestueux Over the rainbow où les trois musiciens osent tout, en totale liberté avec ces thèmes qui permettent les plus belles envolées et les soli les plus virtuoses.

Things ain’t what they used to be conclut ce second chapitre dans un swing où les apparences sont trompeuses, le standard de 1942 semble dater d’hier tant le trio l’interprète avec fraîcheur.

Applaudissements, standing ovation, salut du trio, belle émotion et large sourire sur les visages.  Fin du chapitre.

Épilogue

Une spectatrice ose demander Summertime. Comme dans tout bon conte de fées, son vœu est exaucé ! Pour le plaisir de tous, sous les projecteurs ou à la lueur des bougies, on finit ces deux heures de bonheur avec la fée-organiste qui s’amuse à citer quelques mesures de L’homme à l’harmonica, le magicien-batteur qui manie de mains de maître balais, mailloches et baguettes magiques et le prince charmant-saxophoniste ayant eu l’élégance de troquer le heaume pour la casquette et lacé de rouge ses souliers vernis noirs pour être assorti au code couleurs de l’Amphijazz qui lui a confié, cette semaine, les clefs de son royaume.

Christian Ferreboeuf

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Concerts passés

07 Feb 2018 MONNIOT PARIS Studio de l'Ermitage Studio de l'Ermitage